Entreprendre, une vraie course de fond

Alexandre Petit, fondateur de la startup Alogia le 8 avril 2016

Alexandre Petit, fondateur de la startup Alogia le 8 avril 2016

Alexandre PETIT, lauréat en 2012, retrace son parcours de créateur d’entreprise.

Porteur d’un projet alors qu’il était encore étudiant chez Audencia, Alexandre s’est investi dans la création de son entreprise dès la fin de ses études en juin 2013 : un an plus tard, ALOGIA est immatriculée.

Après quelques péripéties et un premier exercice encourageant, ALOGIA est devenu un bureau de conseil en nouvelles technologies destinées au maintien de l’autonomie chez les seniors. Alexandre nous en dit un peu plus sur son aventure entrepreneuriale.

Deux événements majeurs ont marqué les 12 derniers mois : mon associé m’a quitté (ce n’était pas vraiment prévu). J’ai réussi à tenir le cap et ai enregistré mes premières ventes sur les 6 derniers mois de 2015. J’ai également changé de business model : d’une clientèle de particuliers, je suis passé à des professionnels. Je réalise des missions liées à l’aménagement de logements pour des particuliers auprès de bailleurs sociaux, à la construction/rénovation de structures d’accueil pour les seniors (on a inauguré la 1ère en février dernier) et des missions d’ingénierie/AMO sur différents projets de construction.

Pendant 2 ans, j’ai participé à de nombreux concours. J’ai été primé plusieurs fois : j’ai obtenu des dons, bourses ou prêts à taux zéro… C’est gratifiant mais il faut en sortir : les concours, ce n’est pas cela qui donne les clients.

Je suis accompagné par le Réseau Entreprendre, je suis présent dans plusieurs clusters d’innovation en région Aquitaine, j’ai des liens avec la CCI Bordeaux. Je suis également à la recherche d’un accélérateur : la démarche du Village de l’innovation proposé par le Crédit Agricole est très intéressante. Axée développement commercial et levée de fonds, elle correspond exactement à ce qu’il me faut pour évoluer.

Je dispose d’ailleurs de chiffres tangibles qui démontrent qu’il y a un marché potentiel à aller chercher. Depuis le début de l’année, je structure une équipe (2 embauches prévues d’ici septembre et un nouvel associé) qui soit capable de faire du chiffre très vite. Mon objectif, c’est de passer rapidement à la vitesse supérieure, en faisant appel à des investisseurs. Créer une entreprise, c’est bien, mais il faut avoir un peu d’ambition !

Aujourd’hui, je mets tout sur la table : c’est maintenant que j’ai choisi de prendre les risques. Le marché est là même s’il faut encore faire évoluer les mentalités, je me démarque de mes concurrents par un service innovant dans son approche de la problématique posée et de la solution apportée, je commence à avoir des opportunités d’affaires (j’ai plusieurs gros devis dehors, et des contacts intéressants à Nantes et Paris…). Soit les choses se confirment dans les mois qui viennent, soit le marché n’est pas prêt et j’arrête.

Et si c’était à refaire… oui, je recommencerai sans hésiter une seconde. Mon parcours d’entrepreneur, je ne l’avais pas imaginé et c’est tant mieux… parce que tu rencontres quand même de nombreuses problématiques. C’est difficile de pousser de nouveaux modèles quand tu es jeune. Tu prends vite conscience que c’est l’argent de tes clients et de tes investisseurs qui te fait vivre. Je n’ai pas peur de me poser les bonnes questions et mon entourage voit combien je suis épanoui à faire cela au lieu d’être le N-1 du N-1 du N-1 d’une structure renommée. Il n’y a donc pas de problème : à moi de trouver le créneau sur mon marché pour assurer mon développement. Alors, je fonce !